On ne peut comprendre le verre à vitre hors du contexte architectural dans lequel il s'insérait. Les sources, peu nombreuses et d'interprétation souvent difficile, permettent néanmoins de présenter un bref aperçu des aspects techniques (vitrages des baies et édifices où l'on en faisait usage), puis plus mentaux (sociologiques ou symboliques), en essayant de voir le rôle et la place de la baie vitrée dans l’architecture romaine.
Le fenêtrage vitré : variété des formes et des modes de fixation
Fig. 1 : Proposition de reconstitution du vitrage en pierre spéculaire d’une fenêtre haute de l’atrium de la maison de C. Cuspius Pansa, I, 7, 1, à Pompéi (Spinazzola, 1953, I, fig. 76).
L’étude du verre à vitre est bien évidemment indissociable de son support : les fenêtres1. Et c'est là que surgit un premier problème quand on sait à quel point celles-ci sont mal conservées et mal connues, et combien sont rares les représentations iconographiques. Sans rentrer dans le détail, on peut rappeler que beaucoup n'étaient pas d’ailleurs pas closes et que les obturations, quand il y en avait, étaient très variées (claustra, grilles, volets ou rideaux…). Parmi les rares éléments conservés, seule une infime partie montre des traces de vitrage2, vitrage au sens large d’ailleurs puisqu’il faut en effet prendre en compte l'existence de « vitres » réalisées dans d'autres matériaux que le verre : corne, peaux et membranes animales3 et tout particulièrement les pierres spéculaires, ses grandes concurrentes4 (fig. 1). Les Anciens ne semblant pas avoir distingué systématiquement les « fenêtres vitrées » (specularia5) réalisées avec l'un ou l'autre de ces matériaux, on ne peut les écarter de la réflexion sur le vitrage.
En dehors de ces rares découvertes de verre à vitre, la présence d’un vitrage se détecte donc à partir d’indices matériels tels que des traces de fixation de châssis en bois6, en pierre ou en métal, sur le bâti des baies (trous, mortier, feuillure…) ; autant dire très peu de choses (surtout quand on ne cherche pas) et, concrètement, beaucoup de ces éléments matériels de support échappent souvent à l’attention des archéologues.
Ce que l'on constate, c'est que les sources font apparaître des solutions de vitrages variées. La forme de baies vitrées, qu’elle soit quadrangulaire, cintrée ou circulaire, à ébrasure ou non, leur disposition (verticale, horizontale ou oblique), leur position dans le bâtiment (haute ou basse ; au rez-de-chaussée ou à l’étage), le caractère mobile ou non du châssis, ne semblent pas avoir entraîné à chaque fois le recours à un type spécifique de montage ou de vitre (moulée ou soufflée). Pour chaque cas, on connaît en effet souvent plusieurs types de vitrage, communs à plusieurs formes. La seule supposition que l'on puisse s'autoriser, c'est que les vitres transparentes devaient être plutôt spécifiques de certaines fenêtres basses destinées à la vue (mais ce n'est pas confirmé par les découvertes). Le plus simple est de passer brièvement en revue les formes attestées (en insistant encore sur le caractère souvent rare de ces exemples et sur le danger de la généralisation, même si l'universalité de l'architecture et des techniques romaines permettrait d'aller dans ce sens).
∧ Haut de pageLes oculi
Forme courante des fenêtres hautes (et donc plutôt dédiés à l'éclairage), les oculi7 peuvent être simplement obturés par une plaque de verre circulaire unique, fixée directement dans le mortier du mur, ou par l’intermédiaire d’un châssis en bronze8 ou en bois9. Cette solution de la vitre unique semble avoir été systématiquement utilisée pour les petites ouvertures, mais la dimension ne change pas grand chose à l’affaire : la lunette des thermes masculins du Forum d’Herculanum, pourtant large de 75 cm, est dotée d’une vitre moulée unique10, alors que son homologue de l’apodyterium de la section féminine (large d’un peu moins d’1 m) semble constitué, pour autant qu’on puisse encore s’en rendre compte, de plusieurs vitres directement scellées dans le revêtement du pourtour et maintenues au centre par une barre verticale ou un croisillon en fer.
Des découvertes récentes ont, en outre, montré d’une part la nécessité de se libérer de l'a priori que les vitres sont nécessairement planes, et d’autre part l'importance du contexte archéologique pour l'identification du matériel de vitrage. Les fouilles des deux édifices thermaux de Labitolosa (prov. de Huesca, Espagne)11, par exemple, permettent ainsi d’être désormais assuré de l’usage de ces bassins bombés connus non seulement en Orient, mais également dans tout l’Occident12 (fig. 2). Enfin, il semble avoir également existé des châssis circulaires en bois avec des croisées comme le laisse supposer une peinture de Bavay (fig. 3) où des touches bleues paraissent devoir être interprétées comme le reflet du verre13.
Fig. 2 : Vitre bombée des thermes nord de Labitolosa, prov. de Huesca ; diam. : 45 cm, fin Ier-IIe s. ap. J.-C. (photo A. Magallón Botaya).
Fig. 3 : Fragment de fresque provenant d’une maison (?) mise au jour sous l’actuel musée archéologique de Bavay, (fin du IIe siècle). Elle paraît représenter un oculus fenêtré de 63 cm de diamètre ; les languette bleues paraissent devoir être interprétées comme le reflet de la lumière dans les vitres.
(Document aimablement communiqué par S. Groentembril, CEPMR Soissons).
∧ Haut de pageLes ouvertures quadrangulaires
Les ouvertures quadrangulaires, cintrées ou non, sont les plus nombreuses. Elles présentent également une grande variété d’équipement : les plus petites peuvent n’être dotées, comme les oculi, que d’une vitre fixe14, maintenue selon les modes déjà décrits15. Les plus grandes sont généralement dotées d’un châssis fixe en bois, en marbre16 (fig. 4) ou en tiges métalliques17. Certaines étaient dotées de croisées mobiles (sur gonds) attestées dès le Ier s. à Herculanum et à Pompéi18. Même des ouvertures hautes pouvaient être mobiles, comme, semble-t-il, le châssis de bronze doté de quatre vitres (d'environ 54 cm de large sur 76 cm de haut et épaisses d’environ 5 mm), maintenues sur les croisillons par des boutons pivotants19, qui équipait l’unique fenêtre haute du tepidarium des Thermes du Forum de Pompéi fouillés en 1826-1828 (fig. 5). S’il est aujourd'hui démonté et apparemment incomplet, on en possède plusieurs descriptions contemporaines qui montrent qu’on en commandait la fermeture ou l'ouverture « au moyen d’un loquet pivotant du même métal (sorte de cadenas ) »20.
∧ Haut de pageLa fixation du vitrage
Les rares exemples à peu près explicites connus montrent donc une certaine variété de formes et de techniques (fig. 6). Les profils des cadres accueillant les vitres semblent avoir été à peu près les mêmes quel que soit le matériau (bois, marbre ou métal). La fixation des vitres sur les montants ou les traverses reste mal connue, mais semble avoir été très variée : quand elles n'étaient pas engagée dans une rainure, les vitres pouvaient être fixées avec des mastics, résines ou goudrons, peut-être, mais ce qui est surtout attesté c'est le mortier21 (quelquefois complété par des petites lamelles de plomb22), le stuc23, les baguettes en bois clouées24, les taquets pivotants… Certaines vitres étaient également fixées sur des baguettes en métal par le biais d’attaches en plomb25. Le plomb pourrait également avoir été utilisé seul, sous forme de résille26. Ces pratiques ne laissent souvent que très peu de traces archéologiques. On constate donc que dès le début de la généralisation du procédé du vitrage – c'est-à-dire au moins dès les années 60-70 –, les formes et les techniques sont déjà très au point et ne vont plus guère évoluer. Le verre à vitre paraît avoir bénéficié de l'expérience acquise antérieurement avec les fenêtrages à base de matériaux plus traditionnels (des speculariarii, fabricants de fenêtres vitrées, sont en effet mentionnés dès l'époque augustéenne27).
∧ Haut de pageLe double vitrage
Fig. 7 : Reconstitution graphique du système de double vitrage en bois et verre des thermes suburbains d’Herculanum ; section des montants : 6 x 4,1 cm
(Baatz, 1991, fig. 6).
Il y a une quinzaine d'années, H. Broise a non seulement montré la nécessité des vitres dans les salles chaudes des thermes – et a apporté la preuve matérielle de leur existence – mais il a également montré que le vitrage simple était insuffisant pour maintenir une température satisfaisante dans les caldaria ; très tôt dans des salles thermales chaudes, est donc apparue une innovation, la technique du double vitrage (fig. 7). Encore insuffisante pour retenir la chaleur après disparition du soleil, elle devait être complétée par des volets extérieurs28 ou par un système de tampon thermique29. Ce procédé, qui pourrait également avoir eu comme corollaire de limiter le dépôt de condensation sur les vitres, a donc constitué une étape décisive dans l'amélioration des techniques de chauffage30.
- 1. Sur les fenêtres, on peut toujours se reporter à Herbig R., 1929, « Fensterstudien an antiken Wohnbauten », Mitteilungen des deutschen archäologischen Instituts. Römische Abteilung, XLIV, p. 260-321, ou Herbig R., 1929, Das Fenster in der Architektur des Altertums. Baugeschichtliche Studien, Athènes, Hestia, 45 p. ; et sur le problème de la lumière, à Heilmayer W. D. et Hoepfner W., dir., 1990, Licht und Architektur, Tübingen, Ernst Wasmuth Verlag. ↑
- 2. Même quand le bois est conservé comme à Herculanum ou dans les villes d'Égypte (Husson G., 1972, « Carreaux de fenêtres dans les papyrus grecs », Chronique d'Égypte, 47, p. 278-282, spécialement p. 278). ↑
- 3. Voir Haevernick Th. E., 1955, « Untersuchungen römische Fenstergläser », Saalburg Jahrbuch, 14, p. 65-73, par exemple. ↑
- 4. Il s'agit de plaques de roches délitables en lamelles plus ou moins fines, notamment le mica, dont les meilleures, d'après Pline l'Ancien (H. N., XXXVI, 45), étaient celles d'Espagne et de Cappadoce ; la taille maximale des plaques était d'1,50 m (5 pieds). Les découvertes sont rarement attestées : on en mentionne à Rome, dans la Domus Aurea (albâtre) (Dell'Acqua F., 2004, « Le finestre invetriate nell'antichità romana », in : Beretta M., Di Pasquale G., éd., 2004, Vitrum. Il vetro fra arte e scienza, Florence-Milan, Giunti, p. 109-119, spécialement p. 113) ; à Herculanum (ibid.) ; à Pompéi, dans la Casa delle Suonatrici, IX, 3, 5-24 (cf. Beretta M. et Di Pasquale G., éd., 2004, op. cit., p. 281), via dell'Abbondanza, dans la Casa di Pansa, I, 7, 1 (haut du mur ouest de l'atrium : 25 plaques de 16 x 22 cm, ép. 15 mm, fixées à un support en bois par du stuc publiées par V. Spinazola, Pompei alla luce dei nuovi scavi di via dell'Abondanza (anni 1910-1923), I, 1953, p. 70, fig. 76 ; côté est de l'atrium : au moins 8 plaques de 27 x 17 cm publiées par Fontaine S. et Foy D., 2005, « De pierre et de lumière : le lapis specularis », in : Foy D., 2005, éd., De transparentes spéculations. Vitres de l'Antiquité et du Haut Moyen Âge (Occident-Orient). Catalogue de l'exposition temporaire en liaison avec les 20e rencontres de l'AFAV sur le thème du verre plat (01/10/2005 - 31/12/2005), Bavay, Musée/site d'archéologie de Bavay (Nord), p. 159-163, spécialement p. 162 et fig. 201, 203-205) ; on en signale en Bretagne insulaire (une plaque de pierre spéculaire de 30 cm sur 30 avec des traces de mortier au musée de Rochester selon Webster G., 1959, « Roman windows and grilles », Antiquity, XXXIII, p. 10-14). En plus d'une bonne mise au point, l'article récent de Fontaine et Foy fournit d'autres exemples. ↑
- 5. Trowbridge M. L., 1930, « Philological studies in ancient glass », University of Illinois studies in language and literature, XIII, 3-4, University of Illinois Press, p. 231-436, spécialement p. 417. ↑
- 6. Montant en bois : Hofheim au musée de Saalburg (von Saldern A., 2004, Antikes Glas, Münich, Beck, p. 201 : sapin, section 3,6 x 1,9 cm) ; Gaujac (Bouet A., 2003a, Les thermes privés et publics en Gaule narbonnaise. Vol. I, coll. EFR, 320, Rome, École française de Rome, vol. I, p. 274 et pl. XIVb). En Gaule, on connaît un angle de couvre-joint de fenêtre en mortier mis au jour dans le niveau de destruction du laconicum-destrictarium des thermes B de Gaujac. De forme biseautée, il a conservé, au dos, l'empreinte du chassis de bois contre lequel il était plaqué ; il semble s'agir d'une petite ouverture secondaire (fixe ?) (Bouet, 2003a, ibid., p. 274 et pl. XIVb). ↑
- 7. En Gaule, un seul oculus (de 70 cm de diamètre) est attesté en Narbonnaise, dans une des niches d'angle du frigidarium des thermes de Villeneuve à Fréjus (Bouet, 2003a, op. cit. à la n. préc., p. 274 et pl. XIIIc). En Lyonnaise, les deux salles chaudes des thermes d'Entrammes (Mayenne) sont éclairées chacune par un oculus d'au moins 1,60 m de diamètre (Ibid., p. 274, n. 116). Aucun des deux n'a conservé de traces de vitrage. Pour la Gaule Belgique, voir l'oculus peint de Bavay plus bas. ↑
- 8. Cas de l'oculus de l'apodyterium des thermes du Forum de Pompéi (Jorio A., 1978-1979, « Sistema di riscaldamento nelle antiche terme pompeiane », Bulletino della Commissione Archeologica Comunale in Roma, 86, p. 167-189 spécialement p. 181). ↑
- 9. Non attesté, mais probable. Cf. l'absence de mortier sur les vitres bombées de Labitolosa, par exemple. ↑
- 10. Verre verdâtre, apparemment moulé, épais de 5 mm et scellé au mortier (Formigé, 1934, « Le vitrage des baies chez les Romains », Bulletin de la société nationale des antiquaires de France, p. 82-84, spécialement p. 82). ↑
- 11. Magallón Botaya M. A. et Sillières P., 1997, « Labitolosa (Cerro del Calvario, La Puebla de Castro, Huesca). Memoria de excavación de las campañas de 1995 y 1996 », Bolskan, 14, p. 117-156, spécialement p. 150-152 et fig. 13. ↑
- 12. Plusieurs exemples ont été présentés dans le présent colloque. Voir également : Fontaine S. et Foy D., 2005, « Des fermetures en verre pour les oculi », in : Foy D., éd., (op. cit. à la n. 4) p. 33-36, Fontaine S. et Foy D., 2005c, « Une cargaison fragile : les vitres de l'épave Ouest Embiez 1 », ibid., p. 38-42, et Arveiller V., « Les vitres rondes de la collection Campana au musée du Louvre », ibid., p. 37. ↑
- 13. Eristov H. et Groetembril S., 2005, « Une fenêtre peinte ? », in : Foy D., éd., (op. cit. à la n. 4) p. 29. Je remercie Sabine Groetembril qui m'a fourni les informations et les documents graphiques avant leur parution. ↑
- 14. C'est sans doute le cas pour une fenêtre carrée de 30 cm située en haut d'un mur des thermes sud de Mandelieu-La Napoule (Bouet, 2003a, op. cit. à la n. 6, p. 274). ↑
- 15. C'est-à-dire directement insérées dans le mortier ou par l'intermédiaire d'un cadre en bronze (Deville A., 1873, Histoire de l'art de la verrerie dans l'antiquité, Paris, Vve A. Morel et Cie, p. 96) ou en bois. ↑
- 16. Le plus grand cas connu est celui des thermes de Milet (Baatz D., 1991, « Fensterglastypen, Glasfenster und Architektur », in : A. Hoffmann et al. éd., Bautechnik der Antike : Internationales Kolloquium in Berlin vom 15.-17. Februar 1990, Mainz am Rhein, P. von Zabern, p. 4-13, spécialement p. 9-10 et fig. 4), mais on en rencontre dans des édifices plus modestes comme les thermes ruraux de Limetz-Villez (Yvelines), par exemple Millereux – Le Bechennec J., 1998, Les thermes privés ruraux dans les trois Gaules, 4 vol., Thèse de doctorat en Archéologie sous la dir. de Robert Turcan, Paris (Univ. Paris IV), p. 168). ↑
- 17. Des résilles de plomb (comme dans les vitraux médiévaux) semblent avoir été utilisées, dans la villa de Wellen, Kr. Saarburg (Kisa A., 1908, Das Glas im Altertume, vol. 2, Leipzig, K. W. Hiersemann, p. 363), dans les thermes ruraux de Carnac, Morbihan (Millereux, 1998, op. cit. à la n. préc., p. 168 ; Vanpenne N., Fragments de vitre et de fixations découverts anciennement dans les thermes de la villa Les Bosseno à Carnac (Morbihan), in : Foy D., éd., 2005, op. cit. à la n. 4, p. 27-28), dans la salle chaude XV de la domus du « Bas de Vieux » (Vipard P., à paraître, Recherches sur le petit mobilier de deux sites antiques de Vieux (Calvados), Monographie Instrumentum, Montagnac, cat. n° 85). ↑
- 18. Cas du tepidarium des Thermes suburbains (Dell'Acqua, 2004, op. cit. à la n. 4, p. 116) ou de la maison I, 7, 1 de Pompéi, par exemple, – avec ferrures, poignée et charnières - (Fontaine et Foy, 2005, op. cit. à la n. 4, p. 162 et fig. 204-205). ↑
- 19. Mazois F., 1829, Les ruines de Pompéi, vol. 3, Paris, F. Didot, p. 77 et pl. L, fig. IV et V. ↑
- 20. Fiorelli G., 1875, Descrizione di Pompei, Naples, Tipografia Italiana (citant un ouvrage d'A. De Jorio de 1836), p. 232. ↑
- 21. Par exemple dans les thermes aquitains de Plassac (Gironde) (Millereux, 1998, op. cit. à la n. 16, p. 168) ou de Barzan (Bouet A., 2003b, dir., Thermae gallicae. Les thermes de Barzan (Charente-Maritime) et les thermes des provinces gauloises, Aquitania, supp. 2, Bordeaux, Ausonius, p. 187), à Besançon (Billoin D., Munier Cl., « Un verre à vitre avec des traces de scellement à Besançon », in : Foy D., 2005, éd., p. 30), en Belgique (Cosyns P., 2005, « Le verre plat romain en Belgique », in : Foy D., 2005 , éd., p. 49-51), à Verulamium (von Saldern, 2004, Antikes Glas, Münich, Beck , op. cit. à la n. 6, p. 201 et n. 7). ↑
- 22. Une allusion dans les thermes de Bar-sur-Aube (Millereux, 1998, op. cit. à la n. 16, p. 168, qui renvoie à Rubaud R., Bar-sur-Aube. Rapport de synthèse, 1972, p. 9). De telles languettes pourraient avoir facilité le maintien des vitres et leur remplacement en cas de bris de ces dernières. ↑
- 23. Attesté pour les plaques en lapis specularis de la maison de Pompéi déjà évoquée (voir la n. 4). ↑
- 24. Cas de la fenêtre à double vitrage du caldarium des thermes suburbains d'Herculanum. ↑
- 25. Cas, peu clair, de Carnac (Vanpenne, 2005, loc. cit. à la n. 17). ↑
- 26. À Limoges (Haute-Vienne), un résille de plomb a apparemment été utilisée pour fixer les vitres dans le montant en bois dormant (Millereux, 1998, op. cit. à la n. 16, p. 168). Les publications archéologiques mentionnent quelquefois du plomb (fondu) mais sans que l'association avec les vitres soit assurée. Un ostrakon de Haute-Égypte (IIe-IIIe s.) concernant visiblement une construction (O. Tait 1897, lig. 4) mentionne, dans une liste, des vitres (gr. speklária) entre du plomb et de la pierre (Husson 1972, op. cit. à la n. 2, p. 279). ↑
- 27. Haevernick, 1955, op. cit. à la n. 3, p. 72-73. ↑
- 28. Sur les volets des thermes : Broise H., 1991, « Vitrages et volets de fenêtres thermales à l'époque impériale », in : Les thermes romains. Actes de la table-ronde organisée par l'École française de Rome, 11-12 novembre 1988, collection de l'École française de Rome, 142, Rome, p. 61-78, spécialement p. 65-72. Les cas de « double vitrage » d'Ostie et d'Herculanum sont les plus connus pour le Haut-Empire. On peut, semble-t-il, y ajouter, pour la fin du IIe s., un double vitrage installé dans un châssis en marbre dans les thermes d'Odessos, aujourd'hui Varna, Bulgarie (mus. archéologique de Varna ; renseignement fourni par J. Millereux). ↑
- 29. Broise, ibid., p. 62-63. ↑
- 30. Il aurait ainsi permis de maintenir une chaleur interne de 38° Celsius dans la salle 4 des thermes du Forum d'Ostie, par exemple (Ring J. W., « Windows, Baths, and Solar Energy in the Roman Empire », American Journal of Archaeology, 100, 4, 1996, p. 717-724). ↑